Préparer ses couleurs…
La nature est pleine de trésors. Elle nous les offre avec sagesse, au fil des saisons.
Savoir reconnaître les végétaux qui nous permettront de teindre, apprendre à en extraire les pigments, comprendre la coloration et ses différentes étapes… tout ce processus du travail et de l’apprentissage sans fin de la teinturière est un véritable chemin de vie. Je me sens pleinement encrée sur ce chemin, où j’avance avec lenteur, au rythme des saisons, au rythme de mes propres saisons aussi. J’apprends, je découvre, je teste, je rate aussi parfois et j’aime chaque instant… Chaque couleur obtenue est à la fois un cadeau et une offrande.

Je prépare mes sessions de teinture végétale au fil des jours. Je glane, je ramasse, je fais sécher. Et quand le jour vient, je joue avec toutes ces plantes et autres noyaux, branches, racines, feuilles, bourgeons… Le bonheur est dans nos champs !!!!
Noyaux d’avocats, pelures d’oignons, noix, fanes de carottes… notre cuisine regorge elle aussi de trésors !

Et je vous invite à garder vos trésors ! Avec vos noyaux d’avocat, vous pourrez obtenir un petit rose tout doux. Avec les peaux des avocats, on sera davantage sur un petit corail, tout doux aussi… Les peaux des oignons sont aussi à garder ! Vous obtiendrez des jaunes incroyables sur de la laine comme sur du tissu, très facilement. Nos grands-mères coloraient leurs œufs de Pâques ainsi ! Par contre, ne gardez rien de vos betteraves : ce sont des « faux-amis » ! Elles ne sont pas grand teint. Leur couleur, pourtant si vibrante et si rapidement installée sur nos doigts quand on les cuisine… elle ne tient pas ! Elle tâchera peut-être mais ne sera certainement plus rouge intense. Donc, la betterave, on la mange et c’est tout !
Pour résumer, gardez vos peaux d’oignons et vos noyaux + peaux d’avocats, je vous montrerai tout bientôt comment les utiliser pour teindre de la laine ou du tissu. Vous pouvez les faire sécher ou les mettre au congélateur. Ces deux possibilités sont parfaites !
A bientôt ! Stéphanie